C’est la rivière secrète de Berlin. La Panke, appelée au XIX ème siècle la « Stinkepanke » – la Panke qui pue – serpente à travers la capitale allemande. On connaît plutôt ses grandes sœurs, la Spree ou la Havel. Pourtant elle mérite un détour. Revitalisée, elle offre des aspects idylliques. Je vous propose une ballade hors des sentiers battus…
La station de S-Bahn Pankow-Heinersdorf/photo Elisabeth Cadot
On démarre à la station S-Bahn Pankow-Heinesrdorf. Un bâtiment « art nouveau » de 1893. C’est ici que les premières rames électrifiées ont commencé à circuler. Nous traversons la rue face à la gare, marchons le long d’un petit passage, mais où est la Panke? Le vent et la pluie nous fouettent le visage. Nous nous raccrochons au Pankeweg 5 (le chemin de la Panke). Et nous débouchons tout à coup sur un ensemble d’immeubles fleuris datant du tournant du siècle.
Un quartier rénové, le nouveau visage de Pankow/photo Elisabeth Cadot
C’est Pankow, l’ancien quartier gouvernemental de la RDA, immortalisé par la chanson « der Sonderzug nach Pankow » – le train spécial pour Pankow – de Udo Lindenbergh. Nous laissons derrière nous les immeubles cossus et suivons une voie piétonne bordée de jardins ouvriers. Et voilà enfin la Panke…
La Panke/ photo Lothar Schnitzler
Ce cours d’eau, ignoré par nombre de ses riverains comme l’écrivain Théodore Fontane, a pourtant donné son nom au quartier le plus peuplé de Berlin, Pankow. Nous ne le quitterons pratiquement plus sur 16 km. (La Panke a une longueur totale de 27 km). Elle est parfois bordée de parcs ou de cabanons mais aussi de friches industrielles.
La Panke assagie/photo Lothar Schnitzler/2015
La Panke coule ensuite tranquillement le long de la « Schlossallee » l’allée du château de Niederschönhausen. Mauvaise idée! C’est à partir de ce point qu’elle a été canalisée en 1704!
Une maison oubliée par les promoteurs/Pankow 2015/ Photo Lothar Schnitzler
Au fil de l’eau, nous voici hors du parc dans le Elisabethenweg – la rue Elisabeth – qui nous emmène vers le vieux Pankow : un quartier bobo, des rues aux arbres immenses et des maman avec poussettes. Pourtant ça et là quelques témoignages du passé surgissent. Nous découvrons une maison oubliée et mangée par la végétation, un immeuble à la façade lépreuse, bref le charme douteux de l’ancienne Allemagne de l’est. Pour un peu on s’en réjouirait tant la rénovation parfaite et les projets des promoteurs immobiliers qui font exploser les prix sont lassants…
La Panke retrouve ses méandres/photo Lothar Schnitzler
La Panke déroule quelques méandres dans le Bürgerpark (le parc des citoyens) que nous traversons avec grand plaisir mais nous voici arrivés à l’ancienne frontière entre les deux parties de la ville de Berlin :
Il ne reste que le souvenir du Mur/photo Elisabeth Cadot/2015
le Mur infranchissable barrait ici la route vers l’ouest. La Panke était minée…Difficile à imaginer aujourd’hui tant l’atmosphère tout le long de la rivière est paisible.
Je vous donne rendez-vous pour la deuxième partie de cette ballade la semaine prochaine…
copyright elisabeth cadot
notices d'allemagne 
Ca c’est chouette. JP ouzac, Charentais de Panketal (Vallée de la Panke). Ca vous direz de venir nous raconter vos impressions au SprachCafé Polnisch / Pankow?
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Merci pour votre commentaire et votre invitation. J’aurais naturellement beaucoup aimé venir mais je suis déjà de retour sur les bords du Rhin! Mes promenades sont des découvertes un peu « naïves » de Berlin. Si v
ous avez des précisions, n’hésitez pas à les donner en commentaire. J’ai vu par exemple qu’il y a une association active sur la Panke. Et bien sur, merci de faire connaitre ce blog!
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